TOUT SUR LES BONBONS
Des bonbons aux 4 coins de la France.
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Violette cristallisée de Toulouse : La violette est cultivée en Haute-Garonne depuis 1850, le procédé de sucrage des fleurs a été inventée à Grasse. Pourtant, c'est un confiseur toulousain qui eut l'idée de cristalliser des violettes vers 1930. Abandonnée dans les années 50, la confection de la violette cristallisé reconnut le succès vers 1985. Violette, gomme arabique, sucre et colorants.

La violette cristallisée, un délice sucré.

La violette, une bien jolie fleur.

 

Cachou Lajaunie : c'est vers 1980 que Léon Lajaunie invente le fameux cachou. Il futd'abord utilisé principalement en pharmacie puis devint une friandise. Qui sait que ces petits rectangles de réglisse ont été concoctés en 1890 par Léon Lajaunie pharmacien à Toulouse. Et que cette invention est contemporaine à celle du Coca-Cola, mis au point par un pharmacien américain. Le cachou Lajaunie est composé de benjoin, de menthe anglaise, de charbon de peuplier et de réglisse provenant de Turquie, de Chine et d'Iran. Mais le secret de la recette du cachou est cachée.

La célèbre boîte des cachous !

 

Bonbon à l'anis de Flavigny : Qu'on les croque à pleines dents ou bien qu'on les suce, c'est toujours dans le but de déguster la graine d'anis cachée dans un épais enrobage de sucre. L'origine de ce bonbon est incertaine. On sait seulement que l'anis est cultivé depuis longtemps dans la ville de Flavigny, puisqu'en 877 le pape Jean VIII s'est vu offrir 8 livres d'anis par les moines du coin. On raconte aussi que pour retrouver son chemin, le petit Poucet utilisa non pas des cailloux , mais les dragées blanches de Flavigny.

Pour l'haleine, rien de mieux... Mais le meilleur est à l'intérieur !

 

Bergamote de Nancy : La bergamote tient son goût d'un fruit obtenu par le greffage d'un citron et d'un poirier bergamondi. Petit bonbon jaune translucide en forme de carré, la bergamote de Nancy a vu le jour en 1850. C'est le roi Stanislas Leszczynski, grand amateur de science et d'art culinaire, qui apporta la fameuse essence de bergamote, quand il vient s'installer à Nancy, après avoir été chassé de son trône polonais. Hélas ce gourmand roi, pour les papilles duquel avaient déjà été inventés la madeleine de Commercy et la baba de Lunéville, n'a pas vécu assez longtemps pour croquer la bergamote de Nancy.

Miam miam les bergamotes.

 

Berlingot de Carpentras : Il semblerait que le berlingot de Carpentras soit le premier berlingot en date. Ce qui est sûr, c'est qu'il est le plus célèbre. La légende attribue à un certain Sylvestre; maître queue du pape Clément V au début du XIVème siècle, l'origine de l'appellation et de la fabrication de cette confiserie. Mais il n'a pas été tranché si son non vient du provençal berlingau signifiant "osselet" ou de l'italien berlingozzo : "bonbon fait sur une table". Reste que le berlingot, c'es sérieux : une définition officielle, établie en 1953, fixe à 40, le nombre des filets de décoration, d'aromatisation et de coloration, et à 180° les angles de coupe de berlingot. Bâtonnets parfumés à la menthe et au citron dont la recette n'a pas varié depuis Louis XIV. Le berlingot est un bonbon dur, pyramidal, translucide, coloré et rayé de blanc. Sa couleur dépend du parfum : vert pour l'anis, jaune pour le citron, orange pour l'orange et rouge pour la menthe.

Tant de berlingots à déguster qu'on ne sait plus où donner de la tête...

 

Bêtise de Cambrai: Ce bonbon de sucre cuit, aujourd'hui connu dans le monde entier, tire sa célébrité de son nom : la bêtise. Une première histoire raconte que cette appellation viendrait de l'erreur, en 1850, du fils de la maison, encore apprenti confiseur, qui, n'ayant pas respecté les proportions habituelles, aurait fait s'exclamer sa mère : " en voilà une bêtise !". La seconde prétend que ce bonbon tire son nom des "bêtises" : les dépenses supplémentaires que les bonbons faisaient, lors des foires agricoles, pour s'offrir ces sucreries jugées superflues. Quoi qu'il en soit, parfumées à la menthe poivrée, la bêtise de Cambrai conserve une saveur et un charme bien à elle.
Ce bonbon carré aromatisé à la menthe et strié de jaune est né dans le Nord où la culture de la betterave sucrière est florissante.

Une bêtise pas si grave que ça !

Des bêtises plein la boîte !!

 

Negus de Nevers : Un confiseur de Nevers avait décidé de créer un nouveau bonbon à l'occasion des expositions universelles qui, chaque année faisaient découvrir aux métropolitains les richesses des colonies. Pour marquer le coup, il baptisait sa création en fonction d'un événement important du moment. C'est ainsi qu'en 1901, ce confiseur inventif crée un caramel mou au chocolat enrobé de sucre cuit. Et comme cette année là, le négus ménélik, empereur d'Abyssinie, vient en voyage en France, il choisit de baptise son bonbon : le négus de Nevers. Aujourd'hui, la fabrication du négus est encore artisanale, par exemple réussir l'emballage homogène et régulier du caramel... un savoir-faire qui laisse les gourmand sans défense.

Des caramels impériaux, les négus de Nevers.

 

Calisson d'Aix : Si l'on remonte à travers le temps, on découvre que tout le bassin méditerranéen et, en particuliers les Italiens et les Grecs, se régalent avant l'heure de cette sucrerie. Et ce n'est qu'à partir du XVIème siècle, qu'ils ont été fabriqués dans la région d'Aix-en-Provence. On ne sait toujours pas si leur nom vient du grec kalikos, signifiant couvrir, envelopper, ou du provençal calissoum, qui désigne un petit treillis sur lequel les patissiers faisaient sécher leurs friandises. Mais ce dont on est certain, c'est que le calisson, sorte de biscuit, en forme de navette, constitué d'une pâte d'amandes, de fleur d'oranger, d'eau de rose et de fécules cuites ensemble, puis pliés pour obtenir une pâte homogène... est un vrai délice.

Calissons à savourer...

 

Nougat de Montélimar: Il semblerait que le nougat de Montélimar ait connu sa recette définitive dès 1650. Mais avant d'en arriver là, cette confiserie a connu bien des variantes. L'une des plus importante a été le remplacement de la noix (dont il tire le nom) par l'amande. En effet le mot "nougat" viendrait du latin nux et de la langue d'oc nugo, qui signifient tous les 2 noix. Qui fut l'ingénieur inventeur du nougat, l'un des rituels treize desserts provençaux ? On l'ignore. En revanche un poème datant du XVIIème siècle évoque un mitron amoureux d'une princesse mélangeant du miel, de le couleur des cheveux de l'élue de son coeur, des amandes pour les yeux, des pralines pour les lèvres... La recette du nougat en somme. Le succès du nougat est né de la situation de Montélimar autour de l'ancienne route des vacances, la nationale 7.

L'appel du nougat !

 

Angélique confite de Niort : On l'appelait aussi "herbe des anges" ou "reine du Saint-Esprit" car on pensait qu'elle préservait de "mauvais air" de la peste, de l'enchantement... Et certains allaient jusqu'à dire qu'elle rendait chaste... Le moyen-age en connaissait déjà la recette et Mme de Sévigné en était friande... L'angélique, tige confite d'une plante au goût aromatique très prononcé, a traversé l'Histoire pour continuer à nous régaler. Et si l'on sait aujourd'hui que se sont les religieuses de Niort qui ont inventé la recette, le secret de sa fabrication, lui, est toujours un secret... Vert foncé, bâton creux et cannelé. A base de sucre, d'eau et d'angélique. Texture fibreuse et fondante. Ses origines mystérieuses remontent au moins au XVIIème siècle.

Un bonbon mystérieux ...

 

La coucougnette : Pour finir, un bonbon original et récent. Créée par un confiseur de Pau il y a une dizaine d'années, ce bonbon au nom évocateur est une gourmandise aujourd'hui reconnue à consommer avec humour et sans modération.
Pour en savoir plus.

Une gourmandise humoristique...

 

 

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